Chose promise, chose due, le gouvernement a, au moyen d’une lettre rectificative, fait entrer la dernière réforme des retraites au sein des débats visant l’adoption de la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale. Des débats qui porteront notamment sur une modification du calendrier du relèvement progressif de l’âge légal de départ à la retraite. Coup de frein sur le relèvement de l’âge de départ à la retraite Pour rappel, la réforme des retraites de 2023 relève progressivement, de 62 à 64 ans, l’âge légal de départ à la retraite. Il en est de même de la durée d’assurance requise pour obtenir une pension de retraite à taux plein (50 %) : celle-ci est progressivement relevée de 168 à 172 trimestres (soit 43 ans). Les dispositions nouvellement insérées dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 ont pour effet de suspendre, jusqu’à janvier 2028, le relèvement progressif de l’âge légal de départ à la retraite et de la durée d’assurance requise nécessaire à l’obtention d’une pension à taux plein. À ce titre, elles modifient le calendrier initialement prévu, selon les modalités suivantes :
Âge légal de départ à la retraite et durée d’assurance requise*
Année de naissance
Règles en vigueur
Règles envisagées
Âge légal de départ à la retraite
Durée d’assurance requise
Âge légal de départ à la retraite
Durée d’assurance requise
1963
62 ans et 9 mois
170
62 ans et 9 mois
170
1964
63 ans
171
1965
63 ans et 3 mois
172
1966
63 ans et 6 mois
172
172
1967
63 ans et 9 mois
172
172
1968
64 ans
172
172
1969
64 ans
172
64 ans
172
*Nombre de trimestres de retraite nécessaires pour l’obtention d’une pension de retraite à taux plein.
Un financement de 1,5 Md€
Mais cet aménagement aurait d’importantes conséquences financières, soit un coût de 1,5 Md€ selon le gouvernement sur 2026 et 2027. Un coût qui serait financé par :
Article publié le 28/10/2025 - © Les Echos Publishing