La retraite progressive consiste en une transition entre activité professionnelle et retraite. Elle permet ainsi aux assurés (salariés et non-salariés) de percevoir une partie de leur pension de retraite tout en travaillant à temps partiel ou en exerçant une activité réduite. Actuellement, pour en bénéficier, les assurés doivent avoir au moins 60 ans, soit l’âge légal de départ à la retraite diminué de 2 ans, et avoir validé au moins 150 trimestres d’assurance dans un ou plusieurs régimes obligatoires de retraite. Lorsque l’assuré cesse totalement son activité, sa pension de retraite est recalculée en tenant compte des droits acquis dans le cadre de la retraite progressive. Le gouvernement souhaite encourager le recours à la retraite progressive afin de favoriser le maintien dans l’emploi des seniors. À cette fin, des changements sont apportés pour les retraites progressives prises à compter du 1 De nouveaux bénéficiaires de la retraite progressive Au 1 Ainsi, pourront désormais accéder à la retraite progressive : Un aménagement des conditions d’accès à la retraite progressive L’âge d’accès à la retraite progressive correspondra encore à l’âge légal de départ à la retraite diminué de 2 ans. Mais cet âge augmentera mécaniquement puisque l’âge légal de départ à la retraite passera progressivement de 62 à 64 ans à compter du 1
âge d’ouverture du droit à la retraite progressive
Année de naissance
Âge légal de départ à la retraite
âge de départ en retraite progressive
1961 (jusqu’au 31 août)
62 ans
60 ans
1961 (à partir du 1
62 ans et 3 mois
60 ans et 3 mois
1962
62 ans et 6 mois
60 ans et 6 mois
1963
62 ans et 9 mois
60 ans et 9 mois
1964
63 ans
61 ans
1965
63 ans et 3 mois
61 ans et 3 mois
1966
63 ans et 6 mois
61 ans et 6 mois
1967
63 ans et 9 mois
61 ans et 9 mois
1968 et après
64 ans
62 ans
La durée minimale d’assurance requise pour bénéficier d’une retraite progressive restera, elle, fixée à 150 trimestres d’assurance validés dans un ou plusieurs régimes obligatoires de base d’assurance vieillesse.
Une activité réduite
Dans le cadre de sa retraite progressive, un salarié devra maintenir une activité comprise entre 40 % et 80 % de la durée de travail, légale ou conventionnelle, correspondant à un temps complet. Par exemple, un salarié soumis à la durée légale de travail de 35 heures par semaine pourra, dans le cadre d’une retraite progressive, travailler entre 14 et 28 heures par semaine.
Quant aux salariés non soumis à une durée de travail et aux non-salariés, ils devront remplir deux conditions pour prétendre à la retraite progressive :
Un refus plus difficile de l’employeur
À compter du 1
L’employeur disposera de 2 mois pour répondre à cette demande par lettre recommandée avec avis de réception. Et nouveauté, désormais, l’absence de réponse écrite et motivée de sa part dans ce délai de 2 mois vaudra accord.
En outre, l’employeur ne pourra à présent s’opposer à la demande de passage à temps partiel du salarié (ou à temps réduit en cas de forfait-jours) que s’il justifie que la durée du travail souhaitée par ce dernier est incompatible avec l’activité économique de l’entreprise.
Article publié le 24/08/2023 - © Les Echos Publishing