Les exploitants agricoles relevant de l’impôt sur le revenu selon un régime réel peuvent réduire leur bénéfice imposable en pratiquant une « déduction pour épargne de précaution » (DEP), sous réserve d’inscrire sur un compte bancaire une somme au moins égale à 50 % du montant ainsi déduit. La DEP peut être utilisée au cours des 10 exercices suivants pour faire face à des dépenses nécessitées par l’activité professionnelle. Sachant qu’elle est réintégrée au résultat de l’exercice au cours duquel elle est utilisée ou de l’exercice suivant. Une nouvelle exonération partielle Pour l’impôt sur le revenu dû à compter de 2024, cette réintégration peut être exonérée à hauteur de 30 % lorsque les sommes considérées sont employées dans certaines circonstances, à savoir en cas d’apparition d’un foyer de maladie animale ou végétale ou d’un incident environnemental, de perte de récoltes ou de cultures liée à un aléa climatique ou de calamités agricoles. L’actualisation du plafond annuel La DEP est plafonnée, par exercice de 12 mois, en fonction du bénéfice imposable. Ce plafond a été actualisé pour la détermination des exercices clos à compter du 1
Plafond 2025 de la DEP en fonction du bénéfice
Bénéfice imposable (b)
Montant du plafond
b < 32 990 €
100 % du bénéfice
32 990 € ≤ b < 61 092 €
32 990 € + 30 % du bénéfice > 32 990 €
61 092 € ≤ b < 91 639 €
41 421 € + 20 % du bénéfice > 61 092 €
91 639 € ≤ b < 122 184 €
47 529 € + 10 % du bénéfice > 91 639 €
b ≥ 122 184 €
50 585 €
La DEP est également soumise à un plafond pluriannuel. En effet, la DEP déduite au titre d’un exercice ne peut pas excéder la différence entre 150 000 € (multiplié par le nombre d’associés exploitants, dans la limite de 4, pour les GAEC et les EARL imposables à l’impôt sur le revenu) et le montant des DEP pratiquées au titre des exercices antérieurs et non encore réintégrées au résultat.
Article publié le 30/09/2025 - © Les Echos Publishing